Voici un article invité écrit par Sanya qui transforme la recherche scientifique en outils pratiques que les parents peuvent utiliser facilement dans l’éducation de leurs enfants. Vous pouvez trouver toutes ses astuces sur son site Lesapprentisparents.fr.
Les enfants se comportent parfois d’une manière qui nous met dans une situation embarrassante :
- Votre fils refuse de partager son jouet avec son copain et rien de ce que vous dites n’y change quelque chose.
- Vous êtes en réunion de famille et votre fille refuse catégoriquement de jouer avec sa cousine.
- Votre fils ne veut ni faire la bise ni dire bonjour à votre mère.
Certains comportements chez nos enfants nous inquiètent et c’est tout à fait normal. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend ce qui distingue un « bon comportement » d’un « mauvais comportement » et cette vision guide notre perception de celui de nos enfants. Elle nous aide à déterminer s’ils se « comportent bien » ou pas. Mais la vérité est qu’une bonne partie des comportements de nos enfants est normale et ne mérite pas la moindre inquiétude.
Voici cinq comportements normaux qui ne devraient plus vous angoisser
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Le manque de concentration
L’enfance va de pair avec le manque de concentration. C’est pour cela que vous avez souvent l’impression que votre enfant passe d’une chose à une autre à une vitesse alarmante. La vérité est qu’il s’agit d’un comportement tout à fait normal. Les enfants n’ont pas une grande capacité de concentration, mais rassurez-vous : celle-ci augmente avec l’âge. Cela veut dire que les jeunes enfants ont du mal à rester immobiles, calmes et silencieux pendant de longues périodes.
Quoique certains exercices à faire à la maison puissent augmenter la concentration des plus jeunes, il est important de proposer de courtes activités en fonction de l’âge de votre enfant.
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L’ennui
Quel parent n’a jamais entendu les mots « Je m’ennuie. » ou « Je ne sais pas quoi faire. » chez son enfant ? Le manque de motivation est un comportement courant chez les enfants qui sont constamment à la recherche de « quelque chose à faire ».
Quoique l’ennui soit normal, il n’est pas toujours facile à gérer, surtout parce que les parents considèrent souvent avoir la responsabilité de trouver un moyen de lutter contre l’ennui de leurs enfants. Mais, on sait aujourd’hui que l’ennui constructif peut être bénéfique. Il s’agit de proposer un environnement stimulant pour votre enfant, puis de le laisser choisir les activités à faire.
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Le refus de jouer ensemble
Votre enfant ne va pas jouer avec son cousin simplement parce que tous les deux ont le même âge. Avant deux ans, les enfants aiment le jeu solitaire, mais ils ne s’intéressent pas pleinement aux autres enfants. À partir de deux ans, le jeu parallèle apparaît, c’est-à-dire que même s’il continue de préférer les jeux solitaires, ils aiment jouer à côté des autres. Le « refus » de jouer avec d’autres enfants est donc tout à fait normal.
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Le refus de dire bonjour
Qu’est qu’on aimerait tous que nos enfants disent bonjour à tout le monde, avec un sourire chaleureux en plus ! Mais cela ne se passe pas toujours comme ça. Certains n’aiment pas le contact physique (par exemple faire des bisous) et c’est tout à fait normal. Respecter ce comportement chez son enfant est important, car vous lui apprenez que son corps lui appartient. Par contre, quoique le fait de faire la bise ou non ne soit pas ce qui importe, il faut qu’il sache l’importance de saluer les gens. Vous pouvez donc lui apprendre à dire bonjour de la façon qui lui convient : serrer la main, faire un signe de la main, dire bonjour à haute voix, etc.
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Le refus de s’excuser
Votre enfant arrache le jouet des mains de sa copine. Vous lui demander de dire pardon. Elle refuse. Vous insistez. Elle refuse. Nous connaissons tous ce genre de situation. Mais le refus de s’excuser est un comportement normal chez les petits. À deux ans, un enfant a tendance à se considérer comme la « partie offensée » et aura donc du mal à s’excuser de son plein gré.
Mais il y a de nombreuses façons de présenter des excuses. Au lieu de forcer votre enfant à « dire pardon », transformer la situation en moment d’apprentissage des émotions et de l’empathie : « Je pense que Lisa est triste… Moi, je serais triste si quelqu’un m’arrachait mon jouet des mains, et toi ? » et puis, proposer des actes de réparation : « Je pense qu’un câlin/un dessin/un bisou lui fera du bien. »
Ce qu’il ne faut pas oublier est que votre enfant n’est pas un adulte et qu’il réagit en fonction de son âge et de son stade de développement.
Merci à Sanya pour cet article!