Voici la 5ème édition du RDV interblogeur sur le thème : « secrets des couples qui durent ». Tu trouveras en bas de l’article les autres blogs participants et plein de judicieux conseils ou interrogations sur ce sujet inépuisable 😉


un cerveau pour changer

 

Est-ce qu’il t’arrive parfois de te sentir bloqué?.. Bloqué dans une situation, bloqué dans un comportement, bloqué dans des émotions dont tu n’arrives pas te défaire, ou encore bloqué dans une vie qui ne te ressemble pas? Rassure-toi, le reste de l’humanité aussi.

Richard Bandler a parfaitement identifié les trois façons de se bloquer soi-même dans son livre « un cerveau pour changer ». (qui est le livre le plus utile de tous les livres que j’ai lu).

1. Se prendre au sérieux

Au travail, en famille, comme ailleurs, on a tendance à fuir les gens qui se prennent au sérieux. On ne peut rien leur dire, ils se vexent, ils n’écoutent rien alors qu’ils ont parfois (souvent) tort. L’ennui aussi avec ceux qui se prennent au sérieux est leur cruel manque d’humour. Dès que tu trouves une situation « grave », c’est le signe que tu la prends au sérieux et que tu risques de passer à côté de quelque chose d’essentiel.

En couple, on a trois façons de se prendre au sérieux:

considérer son couple comme quelque chose de sérieux (pas de place pour la rigolade, donc)
se prendre soi-même au sérieux (et là, c’est l’autre qui arrête de rire)
prendre l’autre au sérieux ( et là, tu ouvres la porte à la peur, la tristesse, le silence et à la gravitude généralisée…)

Bon, alors bien sûr, je ne dis pas de te rire au nez de ton mari dès qu’il ouvre la bouche, mais il y a des tonnes de sujet dont on peut rire, même si ce n’est pas forcément la première idée qui vient à l’esprit. Et d’ailleurs tu remarqueras que les sujets dont ton couple ne peut pas rire, sont ceux qui tendent le plus à vous éloigner l’un de l’autre.

2. Avoir raison

« A chaque fois que vous vous sentez absolument sûr de quelque chose, c’est le signe certain que quelque vous a échappé. La certitude envahit facilement l’homme. Même ceux qui ne sont pas sûrs sont en général certains de cela aussi.Vous rencontrerez rarement quelqu’un qui n’est pas certain de son doute ou qui n ‘est pas certain de sa certitude ». Richard Bandler

En couple, la certitude d’avoir raison est le meilleur moyen d’enclencher une dispute. La aussi, c’est très efficace pour tuer la communiquer, surtout quand les deux sont aussi certains l’un que l’autre d’avoir raison. Cela donne des dialogues très constructifs:

« – Je te dis que si!

– Je te dis que non!

– Mais puisque je te dis que si!

– Tu ne m’écoutes jamais!

– Toi non plus!

Quand seulement un des deux est sûrs d’avoir raison, c’est pas tellement mieux. Car alors, il ne se prive pas de donner des conseils en faisant comprendre à l’autre qu’il a tort ou qu’il se conduit de travers.

« Quand nous donnons un conseil sans son consentement, même avec les meilleurs intentions du monde, nous lui signifions qu’il n’est peut-être pas capable de trouver par lui-même ce qu’il doit faire, que sa réflexion est moins bonne que la nôtre, que nous savons mieux que lui ce qu’il faut faire ou penser. Ce qui, reconnaissez-le, peut être très agaçant pour lui dont les facultés sont indirectement mises en cause ». Sylvie Tenenbaum (Bien vivre sa vie de couple)

3. L’importance de soi

Le troisième moyen de se bloquer soi-même est le pire selon Richard Bandler, voici ce qu’il en dit:

« Dès qu’une chose devient importante, les autres ne le sont plus. L’importance est une superbe manière de justifier la malveillance et la destruction »

probleme de coupleEt c’est comme ça que pour défendre la liberté qui est IMPORTANTE on va déclencher des guerres, que pour faire comprendre le respect qui est IMPORTANT on va tuer des gens….

En couple, l’importance de soi entraîne bien sûr l’infériorité de l’autre. Ce qui peut se traduire par :

« Je rentre tard, parce que mon travail est plus important que le tien, alors c’est à toi de faire les courses et de préparer à manger » ou encore « Je travaille dur, alors c’est moi qui fais la grasse matinée le dimanche pendant que tu t’occupes des enfants ». Ce qui est étrange, c’est que on l’entend rarement: « C’est IMPORTANT d’élever les enfants, plus important que d’aller s’enfermer dans un bureau toute la journée à taper sur un clavier, alors c’est moi qui ais besoin de sommeil le dimanche matin! »

Tu remarqueras que je n’ai pas brandi ma pancarte « féministe », puisque les sexes des protagonistes de ce dialogue ne sont pas précisés et qu’il n’y a donc aucun message subliminal à y chercher.
(mais bon, chéri, au cas où tu lirais ces lignes, laisse-moi dormir le dimanche, c’est IMPORTANT!)

Ceci dit, c’est quand même curieux que l’argent ou le travail soit considérés la plupart du temps comme bien plus IMPORTANT que tout le reste?! Et pourtant, il y en a d’autres choses dans la vie (de couple), non?

   v

Voici la liste des participants à ce 5ème RDV des secrets des couples qui durent:RDV blogueur couples qui durent

Crédit photo: Fotolia © blobbotronic

25 Replies to “Les 3 erreurs qui bloquent l’humanité (et nous avec)”

  1. hayyyy Valérie, j’adoreeee ce livre!!! je l’ai sourligné de partout! TOUT le monde devrait le lire!quand je l’avais lu j’étais tellement enchante que j’avais acheté 10 exemplaires et offerts à mes copines!
    Je voulais justement en parler sur un article… too late !!! ha ha ha
    bonne journée à toi, et merci d’organiser cette rencontre!
    Renata

    1. En fait, il s’agit des trois erreurs par rapport à la compréhension du monde qui nous entoure ou de ce que l’on vit. On peut bien sûr faire beaucoup d’autres erreurs dans d’autres domaines.. ;-)… encore que la plupart d’entre elles pourraient être classées dans ses trois catégories… 😉

  2. Sympa comme tout cet article !
    Si je suis bien les conseils, pour avoir un couple qui dure, il faudrait alors rire le plus souvent possible, reconnaître ses torts et penser à l’autre ? Bigre, ça me semble plein de bon sens, et même applicable aux règles de vie en société.
    Pour la bonne marche du monde et parce que je suis une égoïste heureuse, je rajouterais 2 points à la liste :
    – avoir conscience de ses besoins
    – savoir les exprimer en toute bienveillance
    La discussion, c’est primordial !

    Merci en tout cas pour cet article tout léger qui m’a fait sourire 🙂

    1. Merci pour ce résumé sympathique!… et pour ton ajout personnel! En effet exprimer ses besoins est souvent très utile.. on peut facilement imaginer la différence entre celui qui le ferait en se prenant au sérieux, en ayant sûr d’avoir raison et en ayant conscience de son importance et celui qui le ferait en toute bienveillance, n’est ce pas? 😉

    2. Ah voilà il me semblait bien que pour moi il manquait un point, merci Laurence : c’est l’expression de ses besoins, leur reconnaissance : en effet, je me sens bloquée lorsque je ne dis rien parce que je pense que je n’ai pas raison de trouver mes besoins sérieux, parce que que je ne suis pas importante : bon, je me suis un peu amusée à formuler ça en reprenant les trois points en contradiction : avoir raison, se prendre au sérieux, se trouver important. Ca m’interpelle plus dans ce sens. Ah, le double sens des mots !

  3. Merci Valérie pour tes articles, j’apprends toujours plein de choses… Les 3 points que tu énonces sont essentiels mais le problème c’est que ce sont des travers que l’on voit très souvent chez les autres mais que l’on est incapable de voir chez soi. Parfois j’aimerais qu’une petite souris me dise que là je n’ai pas été honnête…que j’ai poussé un peu loin le bouchon…Alors pour contrecarrer d’une certaine manière ces tendances, on peut appliquer quelques principes : humilité, gratitude, empathie… et bien d’autres encore…
    à très bientôt…
    Eliane

  4. Merci Valérie pour cet article frais et plein de bon sens,
    Je ne connaissais pas ce livre et c’est une découverte intrigante. Je rejoins Eliane quant au fait que souvent c’est une chose de se bloquer dans une situation, s’en est une autre de réaliser que l’on est bloqué…
    Pour ma part, je me considère heureuse qu’un compagnon de vie est un miroir: quand il m’énerve, je peux être sûre que c’est que j’ai bloqué quelque part!

  5. Ha ha je te reconnais bien là Valérie ! Cela te correspond de parler d’humour et c’est tellement vrai ! Si, en amour comme ailleurs, nous voulions bien mettre plus de légèreté en tout, comme nous serions mieux !
    au plaisir de lire,

  6. Encore une fois une synthèse toute en légèreté de points cruciaux pour l’amélioration de nos relations.
    Je préciserais juste pour le n°2 (« avoir raison ») que dans ces situations-là,
    plus on s’accroche à son opinion, plus cela prouve qu’on en doute au fond de soi…
    sinon on n’aurait pas besoin de s’y accrocher 😉
    Si une opinion contraire (donc une éventuelle remise en cause de nos croyances)
    est capable de nous faire trembler sur nos bases, c’est qu’elles sont bien fragiles.
    Il n’y a pas de quoi rire, hein ! Parce que ce que je dis, c’est très sérieux,
    et j’en suis absolument certain !!!!!!!!!!! Non mais !
    (ah, non, c’est vrai qu’il ne faut pas dire « mais »… Non, ET !)

    1. Tu as raison Anthony, si ça ne nous touche par personnellement on n’a aucune raison de s’y accrocher, ou de s’en offusquer… à croire qu’on doute tous de notre importance, de notre sérieux et du bien fondé de nos propos 😉

  7. Bonjour Valérie,

    Il est vrai que lors de simples discussions ou de disputes, il est fréquent de vouloir avoir raison, pour satisfaire notre égo chéri. Malheureusement lorsqu’on gagne un point individuellement, on fait perdre un point au couple. Il est important de penser à la relation plus qu’à soi lors des disputes.

    Bonne journée

  8. Salut, je trouve que tu rédiges à merveille tes articles. En effet, j’aime bien les lire puisque tu sais comment captiver l’attention de tes lecteurs. Je te souhaite une bonne continuation !

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