Ce qui nous énerve
Quand on vit avec quelqu’un, il y a toujours des choses particulières qui nous énervent. Parfois des petits détails insignifiants, une façon de parler, de marcher, de renifler, de ne pas ranger tes jouets dans le coffre, bon sang de bonsoir!!!!… Certaines choses ont tendance à nous taper sur les nerfs plus que d’autres. Le hic, c’est que quand on en parle c’est souvent sous le coup de colère, parce qu’on n’en peut plus et qu’il y a une petite goutte qui a fait déborder le vase tout entier. Et ce type de communication, va savoir pourquoi, n’est en général pas très efficace. Voici donc, une alternative…
Rire pour changer
Comme tu le sais déjà, je trouve que l’humour est un moyen très puissant d’aller mieux. (cf: une arme puissante en cas de conflit) D’ailleurs Richard Bandler l’inventeur de la PNL l’utilise dès que possible:
« Si je plaisante sans cesse avec mes clients en thérapie au sujet de leurs problèmes c’est pour les soigner d’un excès de sérieux car c’est ce qui verrouille leur problématique. Des que vous arrivez à rire de quelque chose vous êtes en mesure de le changer »
L’humour est un des plus grands outils du changement. Ma fille de 6 ans m’en a fait la démonstration ce week-end. Elle a commencé par imiter son papa, en prenant une voix grave et en forçant un peu le trait. C’était très rigolo!…
« Je suis fatigué, je vais faire la sieste… Arrêtez de faire du bruit, je dois me reposer… j’ai sommeil, il faut que je dorme…. je dors toute la journée… je suis une marmotte! »
Quand ensuite elle s’est mise à me singer. C’était moins drôle 😉
Et puis je l’ai imitée à mon tour et ça l’a fait rire (elle a plus le sens de l’humour que moi):
« Encore un épisode maman, s’il te plaît, rien qu’un seul, un dernier, un tout petit… un riquiqui de rien de tout… Maman!!!!! »
De cette façon, j’ai pu entendre les phrases qui l’énervaient le plus et me rendre compte que je lui répétais souvent (toujours) la même chose. Et j’ai pu aussi lui « faire entendre » ce qui m’énervait dans son comportement
Ca a tout simplement dédramatiser notre communication.
A utiliser avec subtilité
C’est une méthode à utiliser avec précaution, car il ne s’agit en aucun cas de se moquer de l’autre. L’idée est de proposer à l’enfant d’imiter ses parents, sa maîtresse, ou ses copains… ce qui lui permet en même temps d’évacuer les frustrations, les colères enfouies, ou autres sentiments négatifs… Ensuite, si l’humeur le permet, se lancer soi-même dans une imitation permet à l’enfant de se rendre compte de sa façon de communiquer, et d’en rire également.
Parce que quand on répète toujours la même chose, ça produit toujours le même effet. Et on peut continuer pendant des années, sans bouger d’un pouce, ni l’un, ni l’autre. D’où l’intérêt de faire n’importe quoi d’autre!
Et ce qui est encore plus drôle que tout, c’est que ça marche!… Après de telles imitations, impossible de continuer à dire la même chose qu’avant sans que tout le monde éclate de rire!…
C’est ce que j’appelle une méthode efficace 😉
Crédit photo: © Eléonore H et © Oksana Kuzmina
C’était ma participation aux jeudis de l’éducation de Wondermômes
- Wondermomes: Parentalité ludique
- Papa blogueur: Peut-on grandir sans écran?
- Mère débordée: La pédagogie quesaco
- Poucelimama: Suivre sa propre voie éducative
- Maman super geekette: Quelle pédagogie pour mon enfant
- Maman politikement incorrect: Quelle éducation pour mes enfants
- Maman Mammouth Remise en cause de l’autorité
J’utilise aussi cette méthode (avec parcimonie) avec mes enfants.
Moins avec le dernier, qui a besoin d’être cadré en permanence.
Et je fais attention avec mon grand qui est hypersensible.
Mais ça fonctionne. Et sinon, on s’excuse et on va de l’avant 😉
Oui, ça fonctionne quand on est vraiment dans « l’humeur propice » et là, c’est vraiment étonnant 😉
Ça ne marche pas avec tout le monde…mon grand ne supporte pas, il se met en colère car il prend tout humour comme une moquerie à son égard. Avec les derniers, ça marche nickel 😉
Oui les imiter, il faut le faire avec précaution par contre qu’ils nous imitent, ça peut être fait sans modération 😉
J’ai justement fait un petit jeu de rôle avec mon fils : il était le parent et me couchait, moi l’enfant (mais pas nécessairement lui). On a beaucoup rigolé ! Jusqu’à ce qu’il en ait marre de cet enfant qui n’écoutait rien et n’était pas sage !! Bien sûr, je n’ai pas dit ce que je pensais tout bas (genre « Tu vois ce que ça me fait quand tu es comme ça »), mais mine de rien il a compris un truc. Et l’enfant du jeu de rôle a fini par être plus calme 😉
Super !… Oui, tout ce qui permet de prendre du recul est en général très bénéfique!… ça permet de voir les choses d’un autre point de vue… et c’est aussi une bonne idée de le faire sans dire de qui il s’agit 😉
Merci pour cet article plein de rires!
J’ai récemment découvert le travail de Don Elijio Panti, un médecin traditionnel Maya qui disait lui aussi:
« La plupart des gens pensent trop, faites les rire et la moitié de leurs soucis et de leurs maladies auront déjà disparu »
Oui tout à fait!… Et Erickson disait: « Quand vous enseignez, quand vous faites de la thérapie, veillez à utiliser l’humour car vos patients apportent assez de souffrance et de chagrin, plus qu’il n’est nécessaire. Il est préférable de les amener tout de suite à un état d’esprit plus agréable ».