Les enfants ont de l’imagination….
… alors, pourquoi ne pas l’utiliser?
La semaine dernière, ma fille ne voulait pas aller dormir, elle avait peur et elle s’est mise à pleurer à chaudes larmes. (Est-ce qu’on peut pleurer à froides larmes?… L’eau qui sort des yeux est chaude, alors que celle qui sort du nez est froide… y’aurait-il donc une mini chaudière installée dans les joues ou un système de refroidissement dans les narines?.. s’il y a un médecin dans la salle, merci d’avance de bien vouloir m’éclairer sur la question, ça m’intrigue…)
– Peur de quoi?
– De faire un cauchemar!…
– Oui, cauchemar de quoi?
– D’un dragon!
– Il est comment, ce dragon?
– Grand jusqu’au plafond, et plus grand encore!
– Ok, est-ce que tu peux le rétrécir?
– Le rétrécir?
– Oui, dans ta tête…
– Ok, j’essaie (les pleurs s’arrêtent, elle se concentre)… c’est bon.
– Il est petit comment maintenant?
– Comme une graine pour « noix de coco » (pour ceux qui ne connaissent pas encore notre poisson rouge c’est par ici: « je suis cendrillon et vous? » ou par là: « quel animal de compagnie choisir? »)
– Et il est de quelle couleur, ce dragon?
– Marron, pas beau
– Tu le voudrais de quelle couleur? Rose?…
– Non, bleu ciel!
– Ok, il y a donc un tout petit dragon bleu ciel, et ça te va comme ça?…. Où tu veux le mettre ailleurs?…
– Dans le bocal de noix de coco!…
Ma fille a donc rétréci son dragon et l’a aussitôt donné en pâture à son poisson rouge, le lendemain elle a enfermé des squelettes en prison après les avoir rendu multicolores et ensuite elle a changé un gros loup gris en petit cochon rose avec des étoiles vertes… et depuis, elle n’a plus peur de faire des cauchemars (…enfin, jusqu’à la prochaine fois!)
Comme c’est la représentation qu’on se fait des choses qui nous fait peur ou mal ou qui nous rend triste, si on agit sur cette représentation, on peut changer d’humeur… C’est un coup de main à prendre, un peu comme monter une chantilly, quand on l’a réussi une fois après c’est très facile (d’ailleurs puisqu’on en parle, je n’ai jamais réussi à monter de chantilly, malgré tout un tas d’essais aussi divers qu’infructueux: j’obtiens toujours une espèce de crème liquide complètement indigeste sauf une fois où j’ai fait du beurre (!) et pourtant j’ai suivi tous les conseils que j’ai pu trouver: mettre le saladier au frais, prendre de la crème non-allégée, rajouter le sucre à la fin… Si vous avez des astuces, je suis preneuse!..).
Donc, je disais, cette méthode marche aussi pour les grands, c’est à dire : vous. Imaginez votre patron avec des oreilles de cochon, ou un nez en carotte, ou avec une voix de petite fille… Amusez-vous, vous allez voir, c’est rigolo!… Testez- le sur la maîtresse de votre enfant qui vous énerve, ou sur votre voisin de palier qui vous angoisse, ou pourquoi pas, sur votre conjoint!…
Ben vous êtes toujours là?…. Mais l’article est fini, là….
Bon, si vous tenez à en savoir plus, il s’agit en fait d’une des utilisations d’un outil de la PNL qu’on appelle les sous-modalités. La PNL, c’est Programmation-Neuro-Lingustique (ne cherchez pas à comprendre ce que ça veut dire, c’est incompréhensible… Ceux qui l’ont inventé, quand ils ont vu l’ampleur que ça prenait, ont d’ailleurs regretté de lui avoir donné de ce nom barbare qui embrouille tout le monde). La PNL, j’en ai déjà parlé là: Connaissez-vous vos enfants? et ici: « la petite phrase qui fait du bien ».
Donc, les sous-modalités (c’est pas très clair d’ailleurs, ça non plus, comme appellation) c’est la possibilité qu’on a tous de jouer avec nos représentations internes: on peut penser à nos vacances en noir et blanc ou en couleur, on peut se rappeler de notre pire prof de math (ou de notre ex) en très gros plan ou en le voyant au contraire de très loin…. on peut faire à peu près ce qu’on veut …. sauf que personne ne nous a jamais appris à le faire, et que du coup, on ne s’imagine même pas que c’est possible!
Et pour des explications en vidéos, c’est par là: « comment les aider à surmonter la peur du noir? »
Si vous n’êtes pas convaincu ou que vous avez l’impression de ne pas arriver à le faire, testez-le d’abord sur vos enfants, et venez m’en dire des nouvelles en postant un commentaire! (et dire que maintenant vous allez attendre avec impatience le prochain cauchemar de votre enfant. « T’as pas peur?.. t’es sûr?… Allez, pour me faire plaisir!… »)
Super Article !!! Merci Valérie !!
Le travail des sous-modalités en PNL est vraiment un outil très efficace et en particulier chez les enfants qui ont une imagination débordante et des capacités d’imagerie mentale très développées.
Merci pour tous ces conseils et pour tous les enfants et parents qui pourront en profiter !!!
Merci Thierry!.. Oui, c’est vrai que c’est assez efficace. Pour les cauchemars, il faut parfois demander une aide extérieure: appeler le héros de leur dessin animé préféré du moment à la rescousse, comme par ex, l’autre soir, les « spice girls », qui nous ont bien aidé à réduire en bouilli un terrible serpent vert!…http://www.droledemaman.com/wp-admin/edit-comments.php?same=136#comments-form
Les fois où je transforme la chantilly en tas/beurre etc, c’est que je l’ai trop battue… Peut-être mettre le batteur moins fort? 🙂 Peut-être est-ce comme lorsque dans la vie on essaye trop fort.
Merci beaucoup pour l’astuce j’essayerai! 😉